à lire dans le Républicain Lorrain de ce lundi 8 juin
La Via Regia mène le pèlerin de Moscou, à Saint-Jacques-de-Compostelle et traverse le village de Mey.
Lucien Cafora, 67 ans et Meyen depuis de nombreuses années, voyait les pèlerins défiler devant chez lui : « L’envie me taraudait depuis des années, alors je me suis entraîné. L’an passé, j’ai pris le départ à Saint-Jean-Pied-de- Port. Le chemin est une aventure humaine, un apprentissage de soi-même. Il est fait de rencontre avec des femmes et des hommes venant du monde entier, et parfois de voisins. Pierre, croisé devant un café, habitant Metz ; un Marseillais qui voyage avec son âne. Le chemin est aussi une aventure fraternelle et gastronomique, à l’image de cette fabuleuse soupe aux lentilles offerte par les soeurs dans un monastère. »
Pendant son absence, les pèlerins ont continué à passer devant chez Lucien. Carmen, son épouse, a accueilli deux Allemandes épuisées. « Une jeune femme, qui venait de terminer ses études de médecine, et sa mère. Nous avons échangé en allemand, espagnol et français. Elles ont repris le chemin le lendemain matin, revigorées. J’ai reçu une carte postée d’Allemagne à leur retour. »
Lucien a repris le chemin le 20 avril dernier au col de Roncevaux. Il est allé jusqu’au Cap Fisterra, en Galicie. Mais c’est promis. En 2021, année Sainte-Compostellane, il fera le chemin avec son épouse Carmen.